Diamètre pouvant atteindre 36 mm
Forme ovale, bombée ou aplatie avec 2 gaines tentaculaires en forme de tube
Couleur généralement claire, du rose pâle et jaunâtre au brun et blanc-gris
Lignes ou motifs blancs en réseau et pigmentation rouge
Deux longs filaments pêcheurs rétractiles et munis de tentilles
Crawling comb jelly (GB)
Benthoplana meteoris Thiel, 1968
Indo-Pacifique, mer Rouge
Zones DORIS : ● Indo-Pacifique, ○ [Mer Rouge]Le coeloplanide météore est rencontré dans une grande partie de l’Indo-Pacifique : Somalie, Nosy-Bé, Mayotte, mer Rouge, Indonésie, Japon et jusqu'au Queensland du Nord en Australie.
Le coeloplanide météore est une espèce benthique* qui affectionne les fonds sablo-vaseux ou de sable grossier infralittoraux soumis à des courants de fond. Sa distribution bathymétrique* varie entre environ 8 et 30 m de profondeur.
Le coeloplanide météore est un cténophore benthique qui au repos présente une forme bombée et ovale avec une taille allant de 3 à 36 mm. Lorsqu’il est en déplacement, sa forme est plutôt aplatie.
Deux gaines tentaculaires en forme de tubes dressés à 45° par rapport au plan horizontal sont visibles. Sur chacune d’elle s’enracinent 2 tentacules* munis de tentilles* et pouvant mesurer jusqu'à 60 cm de long lorsqu’ils sont totalement déployés.
Ces derniers peuvent complètement se rétracter à l’intérieur des gaines tentaculaires.
On observe également 4 lignes épaisses sinueuses (plus ou moins visibles selon les individus) de chaque côté du corps qui correspondent aux canaux gastrovasculaires. Sur chacune de ces lignes sont implantées jusqu'à 10 papilles* dorsales.
Le coeloplanide météore est de couleur généralement claire. Certains individus sont de couleur rose pâle et jaunâtre, d'autres plutôt brun et gris-blanc. Le corps est couvert de lignes ou motifs blancs en réseau. On observe une pigmentation rouge autour des canaux, des gaines tentaculaires et des papilles, plus ou moins réticulée* sur le reste du corps.
Une ligne séparant les deux zones latérales de l’animal est bien visible le long de chacun des axes tentaculaires sur la partie extérieure. Des petites excroissances, n'ayant aucun rôle particulier, sont présentes tout autour de l'animal près de la bordure de son corps.
Contrairement aux cténophores pélagiques*, le coeloplanide météore ne possède pas de palettes natatoires et se déplace généralement en rampant sur le fond (reptation*) mais garde quand même la capacité de nager.
32 espèces du genre Coeloplana ont été décrites dans le monde. Parmi les espèces du même genre :
Le cténaire des étoiles (Coeloplana astericola) se rencontre souvent sur les étoiles de mer de l'espèce Echinaster luzonicus. De taille plus petite, jusqu'à 16 mm, sa couleur est rouge foncé ou écarlate avec de grandes taches irrégulières jaune crème.
Le cténaire des oursins (Coeloplana bannwarthii) se rencontre exclusivement sur les piquants de l'espèce Diadema setosum autour desquels il s'enroule. Sa couleur est pourpre foncé et sa taille peut atteindre 40 mm.
Le coeloplanide météore a une activité plutôt nocturne pendant laquelle il va totalement déployer ses 2 longs tentacules* (jusqu'à 60 cm) alors qu’en journée ces derniers seront peu ou pas évaginés (5 à 10 cm au maximum). Les proies sont capturées par les tentacules équipés de cellules collantes particulières propres aux cténophores, les colloblastes*. Elles sont ensuite ramenées jusqu'au pharynx* grâce à des mouvement ciliaires.
Les cténophores benthiques* comme le coeloplanide météore ont une reproduction à la fois sexuée et asexuée alors que les cténophores pélagiques* ont uniquement une reproduction sexuée.
En mode asexué, l’animal est capable de se séparer de fragments de son corps qui pourront ensuite régénérer un nouvel animal entier.
En mode sexué, les larves* cydippides* nouvellement formées sont incubées en amas dans des membranes situées dans les canaux gastrovasculaires présents sous les papilles dorsales du parent. Une fois bien développées, elles sont ensuite libérées en pleine eau par déchirement de la membrane. Après une phase de nage brève, les larves se posent sur le fond pour se métamorphoser en un jeune coeloplanide météore.
Cette notion de membranes faisant office de poches de gestation est une structure unique chez les cténophores.
Contrairement à la plupart des cténophores benthiques*, le
coeloplanide météore a conservé sa capacité à nager.
Le coeloplanide météore étant beaucoup plus proche de l'unique espèce du genre Vallicula que des autres espèces du genre Coeloplana, des chercheurs suggèrent qu'il soit placé dans un nouveau genre Benthoplana.
Coeloplanide météore est une francisation du nom scientifique.
Coeloplana : du grec [coelo] = creux et du latin [plana] = aplatir, rendre plat.
(Benthoplana) : du grec [benthos] = profondeur, fond et du latin [plana] = aplatir, rendre plat.
En référence à sa forme aplatie
meteoris : du grec [meteoron] = dans le ciel, haut dans le ciel. En référence aux motifs en forme de petits nuages ou de constellations sur la surface de l'animal.
Numéro d'entrée WoRMS : 559367
Termes scientifiques | Termes en français | Descriptif | |
---|---|---|---|
Embranchement | Ctenophora | Cténophores / Cténaires | Organismes carnivores planctoniques (parfois benthiques) transparents à symétrie biradiaire se déplaçant grâce à huit rangées de peignes ciliés et munis le plus souvent de tentacules armés de cellules adhésives particulières, les colloblastes. |
Classe | Tentaculata | Tentaculés | Cténophores possédant des tentacules, qui peuvent secondairement se résorber. |
Ordre | Platyctenida | ||
Genre | Coeloplana (Benthoplana) | ||
Espèce | meteoris |
Une structure générale complexe
Cet individu au corps aplati présente de nombreux motifs blancs en forme de nuage. Ces motifs sont plus clairsemés sur les 2 gaines tentaculaires dont on distingue les canaux par transparence. Sur le corps, les 4 lignes épaisses de couleur plus brune sur lesquelles sont implantées les papilles dorsales sont bien visibles.
Raja Ampat, Indonésie
02/12/2012
Individus de petite taille
La présence du nudibranche Thecacera picta sur cette photo permet d'apprécier la taille des individus. En effet, cette espèce de limace mesure en moyenne entre 10 et 15 mm.
Raja Ampat, Indonésie
02/12/2012
Vue de dessus
Cette vue de dessus montre la forme arrondie de deux individus. Les 2 gaines tentaculaires en forme de tube, plus transparentes que le reste du corps, sont bien visibles.
Raja Ampat, Indonésie
02/12/2012
Filaments pêcheurs déployés
Cet individu a ses filaments pêcheurs déployés avec ses tentilles chargés de colloblastes. La ligne séparant les deux zones latérales de l’animal est bien visible le long de l’axe tentaculaire, tout comme les petites excroissances blanches présentes tout autour en bordure du corps de l'animal.
Mayotte, Mliha, 8 m
14/01/2011
Filaments pêcheurs
Une vue rapprochée permet de distinguer une partie des filaments pêcheurs et leurs tentilles.
Dauin, Philippines, 10 m
25/04/2013
Lobes tentaculaires bruns
Cet individu présente une couleur générale brune, y compris pour les lobes tentaculaires.
Lovina, Bali, Indonesie, 15 m
01/07/2010
Coloration claire et transparence
Cet individu présente un aspect général clair et transparent. En regardant de plus près on distingue une pigmentation brune répartie sur tout le corps.
Dauin, Philippines, 29 m
18/02/2008
Lignes épaisses et sinueuses
On distingue sur chaque côté du corps les 4 lignes épaisses et sinueuses de couleur rouge brun.
Raja Ampat, Indonésie, 10 m, de nuit
03/2020
Rédacteur principal : Pascal GIRARD
Vérificateur : Frédéric ZIEMSKI
Responsable régional : Pascal GIRARD
Gershwin L., Zeidler W., Davie P.J.F., 2010, Ctenophora of Australia In, Davie P.J.F. & Phillips J.A. (Eds), Proceedings of the Thirteenth International Marine Biological Workshop, the Marine Fauna and Flora of Moreton Bay, Queensland, Memoirs of the Queensland Museum, 54(3), 1-45.
Giraldes B.W., 2019, First record of the Indo-Pacific benthic ctenophore Coeloplana (Benthoplana) meteoris (Ctenophora: Coeloplanidae) in the Arabian-Persian Gulf, Journal of Asia-Pacific Biodiversity, 12, 467-469.
Fricke H.W., Plante R., 1971, Contribution à l'étude des Cténophores Platycténides de Madagascar : Ctenoplana (Diploctena n.s. gen.) neritica n.sp. et Coeloplana (Benthoplana n.s. gen.) meteoris (Thiel 1968), Cahiers de Biologie Marine, 12, 57-75.